Centre-Gauche. Tschudi, Widmer-Schlumpf, Parmelin. Verts Thorens, Rebeaud. PDC Pfister?

 

Gare au « Centre-Gauche » ! Il lui arrive de gagner. Voyez l’élection de Conseillers fédéraux. Le 9 décembre au Parlement, Guy Parmelin (Vaud) l’emporte sur Thomas Aeschi (Zoug) et Norman Gobbi (Tessin). Au « Centre-Gauche », Parmelin est le plus acceptable. Le PDC de Christophe Darbellay et les socialistes de Christian Levrat y poussent. Le PBD de Martin Landolt, les Verts libéraux de Martin Bäumle (tentés par Gobbi) et les Verts historiques d’Adèle Thorens (très anti-UDC) peut-être aussi. Cela ne va pas de soi. Au Parlement, le « Centre-Gauche » reste fort, mais faiblit. Pour la succession de la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, il tâtonne. Enfin, il frappe.

 

Tout commence deux mois plus tôt. Darbellay et Levrat ouvrent la porte au 2e UDC, mais exigent : « C’est un UDC latin ou rien » (« La Liberté », 7 octobre). Le 18 octobre, UDC et libéraux-radicaux gagnent les élections. Le 28, Eveline Widmer-Schlumpf renonce. Le 20 novembre, l’UDC lance son ticket trilingue. Parmelin est élu. Il y a des précédents. En 1959, PDC et socialistes lancent une « formule magique » célèbre. Avec 2 socialistes (Spühler, Tschudi), 2 PDC (Bourgknecht, von Moos), 2 radicaux (Petitpierre, Chaudet), 1 UDC (Wahlen). Recul en 2003 : Christoph Blocher (UDC) évince Ruth Metzler (PDC). Revanche en 2007 : Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD) écarte Blocher. 2011, le « Centre-Gauche » confirme. 2015, il rebondit. Haletant.

 

La suite est moins claire. Au PDC, l’accès à la présidence du Zougois Gerhard Pfister, quasi-UDC selon certains, est une option. Chez les Verts historiques, la Vaudoise Adèle Thorens lâche la co-présidence pour raisons familiales, la Bernoise Regula Rytz pourrait reprendre le tout. Le décès accidentel de Laurent Rebeaud, figure-fondatrice, est un coup dur. Pour la forme du PBD, des Verts libéraux et des socialistes, il faudra surveiller. Combat.