Parmelin, les Romands et la Défense. Dufour et Guisan. Premier ciment pour la Suisse.

 

Guy Parmelin, UDC vaudois, à la Défense ! Les Conseillers fédéraux romands, sans être omniprésents, y font des passages remarqués. Les premiers sont souvent radicaux et Vaudois (Urs Altermatt, Conseil fédéral, Dictionnaire, Cabédita). On observe le règne, pas toujours bref, de Constant Fornerod (1862, 1864-1866), Victor Ruffy (1869), Paul Ceresole (libéral, 1872), Eugène Ruffy (1899), Camille Decoppet (1914-1919, 1ère guerre mondiale), Paul Chaudet (1955-1966, affaire Mirage), Georges-André Chevallaz (1980-1983), Jean-Pascal Delamuraz (1984-1986). Célèbres, voici les généraux les plus doués de la Suisse moderne : le Genevois Guillaume-Henri Dufour (guerre du Sonderbund 1847, quatre fois chef de l’armée entre 1847 et 1859) et le Vaudois Henri Guisan (1939-1945, 2e guerre mondiale). Figures dominantes.

 

Ce sont aussi des symboles forts. Lors de la création de l’Etat fédéral de 1848, avant et après, l’armée est un premier ciment. Mettre des Latins aux postes-clés dans une Suisse quadrilingue consolide l’unité. Plus encore que les Conseillers fédéraux, Dufour et Guisan en fournissent des images éclatantes. Cette exigence sera rarement démentie dans une Europe guettée par les divisions. Depuis la fin de la guerre froide (1989-1991), cela change. D’autres dangers – terrorisme, catastrophes écologiques, périls informatiques, etc. – pointent. Mais la menace militaire n’est pas totalement écartée. Bref, cet avènement du Vaudois Guy Parmelin à la Défense est tout sauf négligeable.

 

Un UDC à la Défense, enfin, c’est une très longue histoire. Entre le PAB-UDC et l’armée, le lien est vigoureux. Avant le Vaudois Guy Parmelin, Rudolf Minger, Rudolf Gnägi, Adolf Ogi, Samuel Schmid et Ueli Maurer – quatre Bernois, un Zurichois – impriment leur griffe. Sûr : le parcours de Guy Parmelin mérite le coup d’œil.