2016 « à droite ». Amortisseurs Parmelin, Burkhalter, les Etats. Emotions en vue.

 

Quelle Suisse 2016 ? Président : Johann Schneider-Ammann. Conseil fédéral et Conseil national : « à droite ». Conseil des Etats : « au centre ». Peuple et cantons : imprévisibles. Bref, 2016 promet des émotions. Ce Gouvernement serait le plus conservateur depuis 2003-2007. Les quatre « de droite » Guy Parmelin, Ueli Maurer, Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter (2 UDC, 2 libéraux-radicaux) domineraient les trois « de centre-gauche » Doris Leuthard, Simonetta Sommaruga et Alain Berset (1 PDC, 2 socialistes). La PBD Eveline Widmer-Schlumpf qui part. L’UDC Guy Parmelin qui vient. Ces signaux sont éclatants. Mais vérifions.

 

Quels amortisseurs ? En élisant comme 2e UDC le conciliant Vaudois Guy Parmelin, le Parlement y met du sien. Ce serait un sursaut de « centre-gauche ». C’est-à-dire du PDC de Christophe Darbellay, des socialistes de Christian Levrat, du PBD, des Verts libéraux, des Verts historiques. L’image « centriste » du libéral-radical Didier Burkhalter y ajoute. Dans l’Exécutif sortant, dit-on, le Neuchâtelois voterait plus souvent avec le « centre-gauche » qu’avec la « droite ». Et puis, le Conseil des Etats (« centriste » lui aussi) est bien armé pour modérer le Conseil national (plus « droitier »). Enfin, peuple et cantons gardent le pouvoir de bousculer les pronostics. Haletant.

 

Quels tournants ? Pourraient ralentir : l’assouplissement du secret bancaire, la sortie de l’énergie nucléaire, le rééquilibrage de la prévoyance vieillesse (moins de 2e pilier, plus d’AVS). Pourraient s’affaiblir : l’aide au développement, le soutien à la culture, à la formation. Pourraient se durcir : l’asile et l’immigration, le lien Suisse – Union européenne. Pourraient s’accélérer : la libéralisation de l’économie, le rééquipement de l’armée. Attention, le pire n’est jamais sûr.