Calmy-Rey, Couchepin, Dreifuss et Cie. 11 des 18 ex-Sages contre l’UDC. Test d’influence.

 

Test ! 11 des 18 anciens Conseillers fédéraux recommandent de refuser la 2e initiative UDC contre les étrangers criminels. Ce 28 février, peut-être pourra-t-on juger de l’influence des ex-Sages sur la politique suisse. Question : cette intervention assénera-t-elle le coup de grâce à l’initiative ? Elle surgit au moment où l’écart entre « oui » et « non », selon des sondages, rétrécirait. Elle suit aussi le succès de trois initiatives UDC visant le lien entre Suisses et étrangers (contre les minarets en 2009, les étrangers criminels en 2010, l’immigration de masse en 2014). Epreuve ?

 

Les 5 anciennes Conseillères fédérales sont au complet. C’est-à-dire : la libérale-radicale Elisabeth Kopp comme les socialistes Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey, la PDC Ruth Metzler, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf. S’y ajoutent Pierre Aubert, René Felber et Moritz Leuenberger (3 socialistes), Pascal Couchepin (libéral-radical), Joseph Deiss (PDC), Samuel Schmid (PBD). Tous les ex-Sages socialistes et PBD s’y trouvent. Manquent à l’appel le PDC Flavio Cotti, les libéraux-radicaux Kaspar Villiger et Hans-Rudolf Merz (qui ne souhaitent pas s’exprimer sur l’actualité), l’UDC Adolf Ogi, les PDC Alphons Egli et Arnold Koller (non atteignables, selon « Tagesschau », SSR, 31 janvier). Seul l’UDC Christoph Blocher fait partie des promoteurs affichés de l’initiative. Bref, l’unanimité des ex-Sages n’est pas totale.

 

Il n’empêche ! Les anciens Conseillers fédéraux sont aujourd’hui des acteurs qui comptent. Avant, c’est plutôt rare. « Servir et disparaître », telle est souvent la ligne de nombreux ex-Sages. Mais les temps changent. Désormais, des anciens parlent. Le parcours de l’UDC Christoph Blocher joue les accélérateurs. Chez lui, on peine d’ailleurs à distinguer ses périodes au Conseil fédéral (2003-2007) et hors-Conseil fédéral. 28 février : temps fort.