Parmelin sans Blattmann. Maître à bord. Son équipe. Entre UDC et Conseil fédéral.

 

Guy Parmelin veut être maître à bord. Et il souhaite son équipe à lui. Ainsi, le Conseiller fédéral UDC vaudois, patron de la Défense, cherche un chef de l’armée. Du coup, il met André Blattmann, l’actuel titulaire, à la retraite anticipée. Il place aussi Nathalie Falcone (Secrétaire générale), Urs Wiedmer (Communication), Dominique Andrey (Conseiller militaire), Edouard Chollet (Conseiller personnel). Ces postes, en cas de changement de patron, sont sujets à des mutations facilitées. Pour le chef de l’armée, c’est plus compliqué. Guy Parmelin succède à Ueli Maurer – parti aux Finances.

 

Tout se passe comme si Guy Parmelin voulait commencer à zéro – ou presque. En fonction dès janvier, il suspend un projet de défense sol-air lancé sous Blattmann et Maurer (UDC comme lui). En revanche, il confirme la procédure d’acquisition de nouveaux avions de combat. Il entend d’ailleurs lier projet sol-air et avions. Rappel : en 2014, le peuple refuse l’achat d’avions suédois Gripen (53,4% de non). Pour un projet militaire officiel, c’est une rareté. Et, pour Parmelin, c’est probablement une raison de faire table rase.

 

Bref, Guy Parmelin, à la Défense, veut piloter seul. Cela dit, il devra composer entre la collégialité du Conseil fédéral et la direction de l’UDC. Voyez l’idée de l’armée aux frontières – en cas de crise sur les migrants. Cette idée, portée par Parmelin et Maurer, vient de la direction de l’UDC. Le Conseil fédéral, diplomatiquement, en fait une option. La prochaine arrivée du Bernois Albert Rösti à la présidence de l’UDC ajoutera au scénario. Pour juger de la nouvelle force de l’UDC, ce pourrait être un test.