Chocs à droite. Pfister, Gössi, Rösti. Köppel. Blocher. Bon pour Levrat, Sommaruga?

 

En panne, les socialistes Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Christian Levrat ? Bloqués, la gauche et le centre-gauche ? Sûr : ils ne dominent plus comme en 2007-2015. Au Conseil fédéral, Sommaruga et Berset doivent composer avec une PDC (Doris Leuthard), deux libéraux-radicaux (Johann Schneider-Ammann, Didier Burkhalter) et, dorénavant, deux UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer). Au Conseil national, plus qu’au Conseil des Etats, ils affrontent plus souvent des majorités hostiles. Rude affaire.

 

Mais tout n’est pas joué. Car le « front de droite » majoritaire a ses faiblesses. Les trois nouveaux présidents – le PDC Gerhard Pfister, la libérale-radicale Petra Gössi, l’UDC Albert Rösti – se contredisent sur des thèmes décisifs. L’Europe, l’immigration et l’asile les opposent. Entre l’UDC et les deux autres, le fossé reste béant (ex : étrangers criminels le 28 février, asile le 5 juin). On le retrouve ailleurs (ex : fiscalité routière, initiative « vache à lait » du 5 juin). L’incident entre Roger Köppel (UDC, « Weltwoche ») et Simonetta Sommaruga divise. Le chef UDC Christoph Blocher crispe encore (« NZZ am Sonntag », « SonntagsBlick », 1er mai). Bref, le « front de droite » est friable.

 

Ces divisions se vérifient à l’intérieur des partenaires. Voyez la présidence de l’UDC Zurich. Le succès du modéré Konrad Langhart sur le « blochérien » Claudio Zanetti frappe. Il suit l’ascension de Parmelin et Rösti. Vrai : pour le président socialiste Christian Levrat et d’autres acteurs de centre-gauche, les combats sont plus durs. La prévoyance vieillesse, thème du 1er mai, en fait partie. Mais, dans le « front de droite », il y a des failles à exploiter. Jouable ?