Alliés: Glarner et Brutsch, UDC et minorité de gauche. Sommaruga: danger?

 

Loi sur l’asile ! Ce 5 juin, une alliance de l’UDC conservatrice et d’une minorité de gauche fera-t-elle tomber la révision ? Certes, un sondage donne cette loi gagnante (59% contre 30 %, GFS-SSR, 29 avril). En plus, un tel refus serait un cas rare. Car c’est la Conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga, cette fois, qui défend la réforme. Pour le 5 juin, les principaux acteurs de gauche (socialistes, Verts historiques) et « du milieu » (libéraux-radicaux, PDC, PBD, Verts libéraux) l’appuient. Ce suffira-t-il ?

 

Quelle minorité de gauche ? Ce sont surtout des Romands. Yves Brutsch, Ueli Leuenberger et Jean Steinauer en font partie. Pour eux, les défauts de la réforme l’emportent. Ils dénoncent la protection juridique insuffisante des requérants, leur isolement, le maintien d’injustices (suppression des demandes d’asile dans les ambassades, mise à l’écart de déserteurs). L’UDC, elle, conteste l’octroi aux requérants d’un avocat gratuit, le droit fédéral d’expropriation. Trop de personnes pourraient rester en Suisse. L’UDC argovien Andreas Glarner y ajoute. Président de la commune d’Oberwiel-Lieli, il préfère payer une taxe plutôt que d’accueillir des requérants (sa commune aussi). Expert UDC sur l’asile, il veut protéger la Suisse par des barbelés. Le président Albert Rösti le désavouera.

 

Bref, ces deux oppositions – UDC conservatrice, minorité de gauche – n’ont rien de commun. Mais, en 1982, une révision de la loi sur les étrangers capote comme ça. Le PDC Kurt Furgler pilote alors Justice et Police. En 1992, l’échec de l’Espace économique européen y ressemble. Attention !