Duels! Cameron-Johnson, Clinton-Trump. Duo! Aubert-Mitterrand. Et nous?

 

Grande Bretagne 23 juin – référendum sur l’Union européenne. David Cameron (Conservateur) et Sadiq Kahn (Travailliste) votent le maintien, Boris Johnson (Conservateur aussi) et Nigel Farage (Ukip) la sortie. Pour la Suisse, l’enjeu est immense. Il en va du déblocage des relations Suisse-Union. C’est vrai pour l’application de l’initiative de 2014 « contre l’immigration de masse », la libre-circulation des personnes ou le lien institutionnel Suisse-Union. Pour nous, le maintien du Royaume-Uni dans l’Union serait préférable. Car cela permettrait de mieux négocier, par exemple, sur l’immigration ou les prestations sociales aux migrants. Ce sera serré.

 

Etats-Unis 8 novembre – élection du président. Sera-ce la Démocrate réformiste Hillary Clinton ou le Républicain imprévisible Donald Trump ? La sympathie helvète irait-elle aux Démocrates ? Mais c’est souvent sous des présidences démocrates que les relations se musclent. Prenez Franklin Roosevelt (guerre 1939-1945), Harry Truman (après-guerre), Bill Clinton (« fonds juifs ») ou Barack Obama (fiscalité bancaire). Les règnes républicains seraient plus calmes. Entre Clinton et Trump (qui ont des ennemis), tout peut se passer.

 

Pierre Aubert – mort à 89 ans. Cet étonnant Conseiller fédéral neuchâtelois pilote les Affaires étrangères en 1978-1987. Son invitation de 1983 au président François Mitterrand – socialiste comme lui – est un coup de maître. Avec elle, le lien Suisse-France, perturbé par des incidents douaniers et bancaires, s’affirme. Aubert fera beaucoup, aussi, pour les relations avec les Africains, les Arabes, les Palestiniens. Une figure spéciale.