Lukas Reimann ! Le président de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre – proche de Christoph Blocher – lutte. Cet UDC de Saint-Gall veut le retrait de la demande d’adhésion du Conseil fédéral à l’Union européenne de 1992. Au Conseil national, il gagne (126-46). Au Conseil des Etats, ce sera serré. Certains craignent de cabrer l’Union. En 1992, le Gouvernement dépose sa demande en pleine campagne sur l’Espace économique européen (EEE). Geste d’honnêteté ? L’EEE serait-il le premier pas vers l’adhésion à l’Union ? Autriche, Suède et Finlande le feront. Mais l’EEE, en Suisse, est refusé (décembre 1992). Puis, une initiative d’adhésion à l’Union est balayée (2001). L’adhésion est gelée. En 2014, l’initiative UDC anti-immigration est un autre coup de frein. Alors ? En finir ?
Albert Rösti ! Le président de l’UDC suisse remonte au filet. Ce Bernois, sur l’asile, veut renforcer les contrôles aux frontières. Il souhaite aussi – avec l’accord de l’Italie – la présence de gardes-frontière suisses en gare de Milan. Son parti sort de deux défaites (étrangers criminels, asile). Alors ? Rendre les coups ?
Martin Landolt ! Le président du PBD, dissidence centriste de l’UDC, résiste. Ce Glaronnais désire augmenter de 100.000 à 150.000, voire à 250.000, le nombre de signatures pour les initiatives populaires. Y voit-il le moyen de relancer un PBD qui se tasse ? Comme d’autres acteurs « du milieu » (ex : les libéraux-radicaux), le PBD est peu friand d’initiatives populaires. Mais, en augmentant les signatures, le PBD, petit parti, se prive-t-il d’un recours ? Décidément, ces chefs – Reimann, Rösti, Landolt – n’ont peur de rien.