Jumelles, la Grande-Bretagne de David Cameron et la Suisse de Johann Schneider-Ammann ? Face à l’Europe, c’est parfois le cas. 1946 : Winston Churchill plaide à Zurich pour l’unité européenne, mais sans le Royaume-Uni. 1960 : Grande-Bretagne et Suisse fondent avec d’autres l’Association européenne de libre-échange (AELE) – rivale de l’Union européenne (alors Communauté). 1973 : le Royaume-Uni rejoint l’Union, avec des exceptions. Il y a là un « réflexe suisse » (non à l’Euro), mais pas toujours (accord Schengen sur les frontières : non britannique, oui helvétique). Nuance !
Oui, les différences sont de taille. Prenez la démocratie. La Grande-Bretagne l’accompagne d’une monarchie, d’un pouvoir dominant du Parlement et du 1er ministre. La Suisse, elle, y associe une tradition républicaine forte, un Conseil fédéral collégial, des votes populaires intenses. Voyez la guerre et la paix. Le Royaume-Uni sait nouer des alliances gagnantes (ex : Guerre de sept ans, Guerres napoléoniennes, 1ère et 2e Guerres mondiales). Plus tard, l’Européen Churchill privilégiera le « Grand Large » – l’Empire, le Commonwealth, les Etats-Unis. La Suisse préfère une neutralité active. Max Petitpierre en est un champion. Mais certains la jugent trop dépendante des Etats-Unis et de l’OTAN (« Partenariat pour la Paix »). Vrai ?
23 juin 2016 ! Quelle Grande-Bretagne sortira du référendum sur l’Union européenne ? Plus ou moins « suisse » qu’avant ? Pour nous, mieux vaudrait peut-être qu’elle reste dans l’Union. Cela faciliterait les négociations avec cette Union (immigration, prestations sociales aux migrants, etc.). Rude affaire.