Cameron désavoué. Schneider-Ammann inquiet. Grande-Bretagne, modèle suisse?

 

Grande-Bretagne, modèle suisse ? Le Royaume-Uni, par 51,9% de voix, décide de sortir de l’Union européenne. Le 1er Ministre David Cameron s’en va. C’est une première pour un Etat-membre depuis les débuts de l’intégration. La présence britannique dans l’Union aura donc duré de 1973 à 2016. Du jamais vu.

 

Question : la place de la Grande-Bretagne, face à l’Union, ressemblera-t-elle à celle de la Suisse ? Déjà, le Royaume-Uni ne participe ni à l’Euro (la Suisse non plus), ni à l’accord Schengen sur les frontières (la Suisse si). La Confédération helvétique, elle, refuse l’association de l’Espace économique européen (en 1992) comme une initiative d’adhésion (en 2001). En plus, le Parlement exige le retrait de sa demande d’adhésion de 1992. Il reste des accords bilatéraux (libre-circulation des personnes, Schengen-frontières, Dublin-asile, etc). Mais l’initiative UDC « contre l’immigration de masse », acceptée en 2014, les bouscule. Avec l’Union, la reprise de négociations – immigration, institutions, etc – est laborieuse. Le Président Johann Schneider-Amman, visiblement surpris et déçu, affiche une franche inquiétude.

 

Peu de démocraties, en Europe, restent à l’écart de l’Union. La Norvège, l’Islande et le Liechtenstein y sont associés par l’Espace économique européen. A part la Grande-Bretagne, on ne voit guère d’autres candidats à la sortie. En France ou aux Pays-Bas, les demandes de sortie viennent de partis nationalistes d’opposition. Alors ? La Grande-Bretagne et la Suisse, ces deux drôles de solitudes, deviennent-elles de vraies jumelles ? A voir.