L’opposition de Levrat-Nordmann. Le pouvoir de Sommaruga-Berset. Pari.

Lutte ! Le Parti socialiste suisse (PSS) de Christian Levrat et Roger Nordmann – à Coire – promet une ferme politique d’opposition. Il la veut constructive. Le « virage à droite » du Parlement y pousse. Le resserrement du lien entre le PDC de Gerhard Pfister, les libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi et l’UDC d’Albert Rösti y ajoute. Le référendum lancé contre la réforme fiscale des entreprises le confirme. Le ton monte.

 

Attention ! Le PSS ne retire pas ses Conseillers fédéraux Simonetta Sommaruga et Alain Berset. Tous deux luttent sur des fronts « durs ». Ainsi, la Bernoise – à Justice et Police – est une voix forte sur l’Europe et l’immigration. C’est très vrai en plein débat sur l’application de l’initiative UDC anti-immigration et la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Ainsi, le Fribourgeois – à l’Intérieur – travaille sur la santé, les assurances sociales. Les résistances se raidissent (AVS, caisses de pension, congé paternité, parental, etc). Mais, pour les réformes, qui peut se passer des socialistes ? Qui parie ?

 

Sûr : les socialistes sont un parti de pouvoir. Au Conseil fédéral, ils occupent un siège (en 1943-53), puis 2 sièges sur 7 (dès 1959). Même lors de la crise de 1983-84 (Lilian Uchtenhagen écartée, Otto Stich élu), leur congrès décide de rester. Aujourd’hui, Sommaruga et Berset gouvernent avec deux 2 UDC (Parmelin, Maurer), 2 PLR (Schneider-Ammann, Burkhalter), une PDC (Leuthard). Cet Exécutif serait le plus « droitier » depuis longtemps. Ce Conseil national aussi. Ce Conseil des Etats moins. Souvent, les socialistes savent jouer des fissures chez les autres. Leur marge se réduit-elle ? Epreuve.