Il surprend, le PDC de la Conseillère fédérale Doris Leuthard. Et d’un, il place le Fribourgeois Urs Schwaller à la présidence de La Poste. Et de deux, il impose le Valaisan Jean-Michel Cina à la Société suisse de radio et de télévision (SSR). Certes, le PDC perd une voix au Conseil fédéral (dès 2003) et se tasse (11,6% en 2015). Puis, il se dote d’un président « droitier » (Gerhard Pfister, dès 2016). Mais ce parti garde, « au milieu », une capacité de médiation. Sur le « Service public » (dont La Poste et la SSR font partie), sa ligne est lisible. Bref, le PDC de Doris Leuthard demeure une voix qui compte.
Il étonne, le duo UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin. Lui symbolise – avec le départ de la PBD Eveline Widmer-Schlumpf – le « virage à droite ». Mais voyez Maurer. Aux Finances, il installe à des postes influents des proches de Widmer-Schlumpf – Jörg Gasser, Secrétaire d’Etat aux Questions financières internationales, Rahel von Känel, Secrétaire générale. Il ne se sépare pas non plus de Serge Gaillard – ex-syndicaliste, Directeur de l’Administration des Finances. Bon, Maurer et Widmer-Schlumof s’écoutaient. Piquant, tout de même.
Mieux ! Pour financer le Budget 2017 et l’asile, Maurer et le Conseil fédéral proposent une méthode originale – qui irrite « à droite ». Ce même Exécutif veut aussi renforcer l’aide à l’accueil extra-familial des enfants (dossier du socialiste Alain Berset). Certains y dénoncent un goût trop « centre-gauche ». Rappel : le Collège réunit désormais 2 UDC (Maurer, Parmelin), 2 libéraux-radicaux (Schneider-Ammann, Burkhalter), 1 PDC (Leuthard) et 2 socialistes (Sommaruga, Berset). Collège « de droite » – vraiment ?