Sommaruga domine l’UDC. Batailles indécises. « Virage à droite » freiné.

 

« Virage à droite » ? En 7 mois, le nouveau pouvoir suisse peine à s’imposer. Les 9 premières votations de 2016 – 28 février et 5 juin – offrent des surprises. Ainsi, la Conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga domine l’UDC (non à la 2e initiative contre les étrangers criminels, oui à la loi sur l’asile). La PDC Doris Leuthard gagne aussi. Une fois, c’est à l’avantage de la droite et de la solidarité confédérale (2e tube routier au Gothard, oui). Une autre fois, c’est au profit du centre-gauche (initiative « service public », non). La droite perd parfois (initiative « vache à lait » / financement des transports, non). La gauche aussi (initiative « spéculation alimentaire », non). Ailleurs, le clivage gauche-droite est moins visible (initiative fiscale du PDC, non ; initiative « revenu inconditionnel », non ; loi « procréation assistée », oui). Globalement, il n’y a pas de clair « virage à droite ».

 

Plusieurs batailles sont indécises. Accords Suisse – Union européenne (libéral-radical Didier Burkhalter). Prévoyance vieillesse (socialiste Alain Berset). Sortie de l’énergie nucléaire (PDC Doris Leuthard). La réforme du secret bancaire et l’échange international d’informations fiscales progressent (UDC Ueli Maurer). Des vœux de gauche sont ainsi exaucés. De grands enjeux de Défense (UDC Guy Parmelin) et d’Economie (libéral-radical Johann Schneider-Ammann) sont à venir. Enfin, le « match des langues » sort du clivage gauche-droite (socialiste Alain Berset). Suspense intense.

 

Attention ! La Législature 2015-2019 commence. Le « virage à droite » a le temps de se vérifier. Pour le moment, la capacité d’amortissement du système suisse fascine.