Yves Rossier, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères depuis 2012, jette l’éponge. Ce Fribourgeois voudrait une ambassade (ex : Madrid). Personnalité aux multiples talents, Rossier pilotera l’Office fédéral des assurances sociales. Son règne au Secrétariat d’Etat aux Affaires étrangères suscite des jugements contrastés. Certains le trouvent rugueux. Il perd le dossier Suisse–Europe au profit du Vaudois Jacques de Watteville – venu des Questions financières internationales. Rossier y verra-t-il un désaveu ? A Genève, la Conférence des ambassadeurs en frémit.
On compte 6 Secrétaires d’Etat. Ils surgissent en 1978 aux Affaires étrangères et à l’Economie (aujourd’hui, Rossier et Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch), s’imposent en 1992 à Education et Recherche, élargi à Formation, Recherche et Innovation (Mauro Dell Ambrogio), en 2010, aux Questions financières internationales (Jörg Gasser), en 2014, aux Migrations (Mario Gattiker). S’ajoute le « retraité » Jacques de Watteville pour l’Europe jusqu’à juin 2017. Succession Rossier ? On cite des femmes (Livia Leu, Christine Schraner) et des hommes (Alexandre Fasel, Jean-Jacques de Dardel, Roberto Balzaretti, Henri Gétaz, Valentin Zellweger). Poste de prestige ?
Oui, mais les bonheurs de certains Secrétaires d’Etat sont troublés (ex : Albert Weitnauer et Klaus Jacobi, Affaires étrangères ; Heinrich Ursprung, Education et Recherche ; Michael Ambühl, Questions financières internationales). Entre le Conseil fédéral (qui les nomme) et l’Administration, ils souffrent parfois. En 1996, le peuple refuse de créer une dizaine de Secrétaires d’Etat. Mal-aimés ?