Retraite augmentée de 65 à 67 ans, oui ? Une majorité « de droite » – au Conseil national – y pousse (par 99 à 90). On trouve là des voix UDC, libérales-radicales, vertes libérales. Prudente, la Chambre en fait une proposition séparée dans la Prévoyance vieillesse. Ce serait en cas de crise de l’AVS. D’autres divergences crépitent avec un Conseil des Etats plus « centriste ». L’idée des Etats d’une hausse des rentes AVS pour compenser les baisses des caisses de pension – le 2e pilier – est refusée. Vrai : le rejet de l’initiative syndicale « AVSPlus », ce 25 septembre, pèse lourd. Le recours à la TVA est un autre point sensible. Alain Berset, chef socialiste de l’Intérieur, lutte.
Faut-il voir, « à droite », de l’acharnement ? Car tous les sondages annoncent un rejet de la retraite à 67 ans. Car de nombreux patrons refusent d’engager des gens de 50 ans, ou plus. Ces gens coûteraient trop cher. Bref, la retraite à 67 ans ne ferait que gonfler l’aide sociale ou l’assurance chômage. Conséquence : cette retraite à 67 ans – même sous conditions – aurait du mal à convaincre Conseil des Etats, peuple et cantons. Reste à savoir si le reste de la réforme de la Prévoyance vieillesse peut être sauvé. Depuis la 10e révision de l’AVS en 1995 (règne de Ruth Dreifuss, socialiste elle aussi), aucune grande réforme ne passe. Sûr : le « virage à droite » de 2015 affronte une épreuve de vérité. On pourra y mesurer sa puissance, peut-être ses limites. Chiche ?
Pouvoir des femmes, Acte 2 ! Pascale Baeriswyl devient Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Elle y rejoint Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch – Secrétaire d’Etat à l’Economie depuis 2011. Pionnières !