Brexit 2019. Qui y gagne? Theresa May, Juncker, Barnier, Schneider-Ammann.

Theresa May ! La Première Ministre de Grande-Bretagne, en ralentissant la sortie de l’Union européenne, rend-elle service à la Suisse de Johann Schneider-Ammann ? A l’écouter, le déclenchement de la procédure aura lieu au plus tard en mars 2017. Donc, la sortie effective du Royaume-Uni serait reportée à mars 2019. L’Union de Jean-Claude Juncker et Michel Barnier n’est pas enchantée. Mais le Royaume-Uni de Theresa May, acteur puissant, y est écouté. Пристройка к дому. Фундамент

 

Vrai : la Suisse, elle, n’a jamais adhéré à l’Union. Et les chances d’une adhésion sont quasi-nulles. Mais la reprise de négociations Suisse-Union bute sur des difficultés comparables au cas britannique. Application de l’initiative UDC du 9 février 2014 « contre l’immigration de masse » (délai légal au 9 février 2017). Remodelage de la libre-circulation des personnes (préférence indigène ?). Liens institutionnels. A elle seule, l’application de l’initiative UDC exige du temps. La version du Conseil national fait débat. Et le Conseil des Etats pourrait en choisir une autre. Bref, Theresa May, en ralentissant la sortie britannique à 2019, laisse une marge.

 

Sûr : les affinités Suisse – Grande-Bretagne retrouvent la pleine lumière. Le maintien d’une « distance » avec le reste du Continent européen en est une clé. On la trouve dans le discours Churchill de 1946 à Zurich. En 1960, Suisse et Royaume-Uni sont deux des fondateurs de l’Association européenne de libre-échange (AELE) – rivale de l’Europe intégrée. Avec l’adhésion britannique à l’Union (1973-2016), une parenthèse s’ouvre. Puis, se ferme. Est-ce un bien ? L’Europe divisée vit.