8 novembre. Hillary, Theresa, Angela: l’aiguillon. Doris, Simonetta et la suite.

8 novembre 2016 ! Hillary Clinton sera-t-elle la première Présidente des Etats-Unis ? Les chances de cette Démocrate d’écarter son étrange rival républicain Donald Trump – insultant à l’égard des femmes – se dessinent dans une ambiance incroyable. Mieux ! Cet été déjà, la Conservatrice Theresa May – après Margaret Thatcher – devient Première Ministre de Grande-Bretagne (en pleine sortie de l’Union européenne). Dès 2005, la Chrétienne-Démocrate Angela Merkel est Chancelière d’Allemagne (mais son ouverture en matière d’asile lui vaut des soucis). Trois raretés.http://aton-mebel.ru

 

Surtout : Hillary Clinton, Theresa May et Angela Merkel, pour la Suisse, sont des aiguillons. Car la promotion de nouvelles Conseillères fédérales souffre. Le socialiste Alain Berset (en 2011) et l’UDC Guy Parmelin (en 2015) sont élus sans vraie concurrence féminine. Seules Doris Leuthard (PDC) et Simonetta Sommaruga (socialiste) sont au pouvoir. Cinq autres – Elisabeth Kopp, Ruth Dreifuss, Ruth Metzler, Micheline Calmy-Rey, Eveline Widmer-Schlumpf – sont retirées. Stimulant, l’étranger ? Peut-être. Même si on voit encore mal une présidente en France (Nathalie Kosciusko-Morizet en piste pour 2017, Ségolène Royal battue en 2007). Côté Italie ou Autriche, il faudra voir.

 

Consolation ? La promotion politique des femmes reste une rude affaire presque partout – même là où le suffrage féminin est ancien (Allemagne et Autriche 1918, Grande-Bretagne 1918-1928, Etats-Unis 1920-1965, France 1944, Italie 1945). En Suisse, le suffrage féminin national s’impose en 1971. Avec 7 Conseillères fédérales sur 116 Sages, le bilan n’est donc pas le pire. Mais on peut faire mieux.