Qui combattra l’initiative « No-Billag » pour l’abolition des redevances radio-télévision ? Le vote pourrait avoir lieu en 2018. Le Conseil fédéral la refuse. Mais plusieurs acteurs bougent. Et d’un : Doris Leuthard, ministre PDC, devrait assumer en 2017 sa 2e présidence de la Confédération. L’Argovienne, alors, partira-t-elle ? Et de deux : Roger de Weck, Fribourgeois bilingue, Directeur de la Société suisse de radio-télévision (SSR), s’en irait à fin 2017. Et de trois : Gilles Marchand, patron de la Radio-TV romande, lui succéderait. Et de quatre : Jean-Michel Cina, Valaisan PDC de langue allemande, présidera la SSR dès mars 2017. Tourbillon !kahovka-service.ru
Oui, il y a danger. Car les chances de « No-Billag » sont réelles. En juin 2015, la redevance révisée est acceptée de peu (50,1% des voix). 7 cantons sur 26 la sauvent (Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Fribourg, Grisons, Bâle-Ville). Tout se passe – disent certains – comme si la SSR n’avait une bonne image qu’en Suisse romande et romanche. Elle serait moins flatteuse en Suisse alémanique et au Tessin. Pire ! Des éditeurs de journaux veulent réduire la SSR et sa part de redevance. Ou lui interdire la publicité. Les ennemis de la SSR se situent aussi à droite, à l’UDC, à l’Union suisse des arts et métiers (USAM). Armada ?
Avertissement : une acceptation de « No-Billag » frapperait surtout minorités latines et diffuseurs locaux. Une absence de la charismatique Doris Leuthard pourrait peser lourd. Par contraste, un Jean-Michel Cina sera précieux en Suisse alémanique. La force de Gilles Marchand ? C’est le bon ancrage de ses programmes en Suisse romande. Atout-maître ?