Clinton, Royal, Uchtenhagen. Les femmes entravées. L’inconnue Trump.

 

Comparez ! France 2007 : la Socialiste Ségolène Royal perd face au Gaulliste Nicolas Sarkozy. Etats-Unis 2016 : la Démocrate Hillary Clinton cède face au Républicain Donald Trump. Deux démocraties historiques rejettent des candidates sérieuses à la présidence. Bon, la Grande-Bretagne affiche Margaret Thatcher et Theresa May (comme Première ministre), l’Allemagne Angela Merkel (comme Chancelière). Mais ce double échec confirme les entraves opposées à l’ascension des femmes au sommet. Certes, certains propos de Trump dérangent (femmes, immigrants, climat, assurance-maladie, critique à l’OTAN, proximité avec la Russie, moins de libre-échange, etc). Certes, son inexpérience politique inquiète. Pourtant, Trump gagne.

 

Seul l’échec de Lilian Uchtenhagem face à Otto Stich – dans la Suisse de 1983 – ressemble à ceux à ceux de Ségolène Royal et Hillary Clinton. Mais cet échec ouvre la voie à 7 Conseillères fédérales. Elisabeth Kopp. Ruth Dreifuss. Ruth Metzler. Micheline Calmy-Rey, Doris Leuthard. Eveline Widmer-Schlumpf. Simonetta Sommaruga. Ce déclic faiblit-il ? Y a-t-il danger ?

 

La Suisse, face à Trump, se tâte. Le président Johann Schneider-Ammann envoie au 45e président les félicitations d’usage. Le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter mise sur la continuité des relations. Avec les présidences républicaines, ces relations sont souvent paisibles. C’est plutôt avec des présidences démocrates que le ton monte (Roosevelt et Truman pendant la guerre et l’après-guerre, Bill Clinton pour les fonds juifs, Barack Obama pour le secret bancaire). Avec l’imprévisible Donald Trump, on affronte l’inconnu.