« Une » Couchepin ». « Une » Darbellay. « Fille de » ou « femme de ». Asie en pointe.

 

Anne-Laure Couchepin Vouilloz – fille de Pascal, ex-Conseiller fédéral libéral-radical – présidente de Martigny ! Florence Carron Darbellay – femme de Christophe, ex-président du PDC – présidente de Martigny-Combe ! Question : une femme doit-elle être « fille de » ou « femme de » pour gagner ? En Suisse, ce n’est pas garanti. Voyez la présidente socialiste de Zurich Corine Mauch – fille d’Ursula, ancienne Conseillère nationale argovienne. Prenez l’ex-Conseillère fédérale PBD Eveline Widmer-Schlumpf – fille de Leon, ex-Conseiller fédéral (Grisons tous deux). Pour beaucoup, c’est d’abord à leurs talents propres qu’elles doivent leur ascension. Alors ?

 

Aux Etats-Unis, la Démocrate Hillary Clinton – femme de Bill, 42e Président – échoue face au Républicain Donald Trump. En Asie, les « filles de » ou « femmes de » connaissent des destins variés. Sont assassinées : en Inde, Indira Gandhi (fille de Nehru), au Pakistan, Benazir Bhutto (fille d’Ali, lui-même exécuté). Affronte des oppositions : en Birmanie, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991 (fille de Aung San, père de l’indépendance assassiné). D’autres parcours sont plus ou moins heureux. Corazon Aquino aux Philippines. Khaleda Zia et Sheikh Hasina, rivales au Bangladesh. Yingluck Shinawatra (sœur de Thaskin), destituée en Thaïlande. Park Geun-Hye, contestée en Corée du Sud. L’Asie est à la pointe.

 

Bref, être « fille de », « femme de » ou encore « sœur de » est un possible tremplin. Il est semé d’embûches. Mais la promotion des femmes en politique se heurte à tant d’obstacles – souvent irrationnels – qu’aucun recours ne sera méprisé.