Guy Parmelin heureux ? Donald Trump – élu 45e président des Etats-Unis – fait-il le bonheur du chef UDC de la Défense en Suisse ? Trump plaide pour un large désengagement international. Un accord économique dans le Pacifique est bousculé. Des traités militaires, OTAN comprise, sont ébranlés. Bref, la Suisse pourrait moins compter sur l’OTAN et l’Amérique. Pour de nouveaux avions de combat, c’est peut-être un coup d’accélérateur. Bon, Trump peut se raviser. Son désengagement, en effet, favoriserait des rivaux comme la Chine de Xi Jinping ou la Russie de Vladimir Poutine. Rappel ! Dans l’entre-deux-guerres, l’isolationnisme des Etats-Unis stimule les agressions de l’Allemagne d’Hitler, de l’Italie de Mussolini et du Japon des généraux. Cela, l’équipe Trump le sait.
Pire ! Ce désengagement de Trump peut aussi déranger du monde. Comme les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. Car eux gèrent de très nombreux traités. Comme la PDC Doris Leuthard. Car l’accord sur le climat est en péril. Comme le socialiste Alain Berset. Car un démantèlement de l’assurance-maladie américaine – comme le « virage à droite » en Suisse même – ne stimulerait guère, ici, les réformes sociales. Gare !
Moins touchée, la socialiste Simonetta Sommaruga ? Malgré le « virage à droite », son projet de représentation des femmes dans les entreprises va au Parlement (20% dans les directions, 30% dans les conseils d’administration). Moins concerné, l’UDC Ueli Maurer ? Lui pilote une prudente modération des salaires dans des ex-régies (CFF, La Poste, Ruag, etc). Trump est plus loin. Mais qui sait ?