Atome: Leuthard impose son tempo. Fribourg, Bâle, Argovie: des femmes brillent.

Non 54,2%. Oui 45,8%. L’initiative verte « Sortir du nucléaire » – sortie rapide – est finalement rejetée. C’est un retournement. Seuls approuvent Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Bâle Ville et Campagne (5 cantons sur 23). L’initiative exigeait des mises hors service datées (Mühleberg, Beznau 2017 ; Gösgen 2024 ; Leibstadt 2029). Les opposants en redoutaient les coûts, des importations d’électricité malvenues (nucléaire, charbon). Pour la promotion des énergies de remplacement, il manquait du temps. Refus, donc.

 

Doris Leuthard, le Conseil fédéral et le Parlement gagnent. Mais une deuxième bataille se profile. Car l’UDC Christoph Blocher et d’autres partisans de l’atome lancent le référendum contre la « Stratégie » officielle. Cette « Stratégie » – lancée après Fukushima en 2011 – propose une sortie lente du nucléaire. Aucune 嘉盛 date n’est fixée. L’état des centrales sera déterminant (Mühleberg hors service en 2019). Gagnera-t-elle encore, Doris Leuthard ? Un moratoire est accepté en 1990 (après Tchernobyl en 1986), mais un autre est rejeté en 2003. Cela dit, aucune nouvelle centrale n’est construite depuis 1984. Il y a moratoire de fait. Pour Doris Leuthard, un atout ?

 

Ailleurs, d’autres femmes brillent. Voyez l’élection d’Exécutifs cantonaux au 2e tour. A Fribourg (7 personnes), la Verte Marie Garnier et la socialiste Anne-Claude Demierre – renforcées par Jean-François Steiert (socialiste aussi) – sont sauvées. A Bâle-Ville (7 personnes), la Verte Elisabeth Ackermann prend la présidence et rejoint Eva Herzog (socialiste). En Argovie (5 personnes), Franziska Roth offre un 2e siège à l’UDC. La droite sort renforcée. Surprise ?