Luther, Zwingli, Calvin. La démocratie. Les droits de la femme. 2017 – ce qu’il reste.

Martin Luther 1517 ! Ulrich Zwingli 1519 ! Jean Calvin 1536 ! Que reste-il, après cinq siècles, de la Réforme protestante en Suisse ? Certes, 4 Conseillers fédéraux protestants (Johann Schneider-Ammann, Ueli Maurer, Didier Burkhalter, Guy Parmelin) gouvernent avec 2 catholiques (Doris Leuthard, Alain Berset) et une 港股开户 « sans-confession » (Simonetta Sommaruga). Bon, 26% d’évangéliques réformés cohabitent avec 38% de catholiques, 22% de « sans-confession » et d’autres groupes (Wikipédia, chiffres 2014). Mais ces clivages sont aujourd’hui moins visibles. Le thème « Islam », par contraste, est presque neuf (pour 5% de musulmans). Alors ?

 

La démocratie ? Les pays protestants y seraient plus sensibles que d’autres. Mais sa forme moderne s’impose après la Réforme. Dans la Suisse ancienne, régimes démocratiques et aristocratiques voisinent. Les cantons protestants n’y sont pas toujours à l’avant-garde. Avec l’Etat fédéral de 1848, la démocratie se consolide. La Philosophie des Lumières y pousse. L’Europe et le monde y aident. Voyez les Pays-Bas (abolition de la censure, XVIIe siècle), la Grande-Bretagne (« Bill of Rights », 1689), les Etats-Unis (Constitution, 1787), la France (Déclaration des droits de l’homme, 1789). On en oublie.

 

Les droits de la femme ? Certains pays protestants – anglo-saxons, scandinaves, etc – favorisent le suffrage féminin plus vite que d’autres (fin du XIXe siècle, début du XXe). Mais, là aussi, c’est souvent après la Réforme. La Suisse y vient en 1971. Affirmation de libertés individuelles ? Succès de la Révolution industrielle ? Ici également, ces apports protestants sont célébrés. Ce qui n’est pas rien.