Vive le vote électronique au Parlement ! Les 246 élus seront enfin « lisibles ». A son tour, le Conseil des Etats – qui l’applique pour les votes « importants » dès 2014 – pourrait l’étendre à tous les votes. Une commission y pousse (« Tribune de Genève » et « 24 Heures », 15-16-17 avril). Le Conseil national le précède (votes « importants » dès 1994, tous les votes dès 2007). Car certains votes intermédiaires sont décisifs (taux d’impôt ou de cotisation AVS, etc). Pour les électrices et électeurs, ces « détails » comptent. Et comment !
Mieux ! Les évolutions divergentes d’un Conseil national « droitier » et d’un Conseil des Etats « centriste » seront plus transparentes. Les conflits, entre eux, augmentent. Si une Chambre refuse un projet, il est enterré. A une voix près (au Conseil national), c’est ce qui a failli se passer pour la réforme des retraites d’Alain Berset (vote populaire le 24 septembre). Grosse émotion ! Dans ces bras de fer, qui gagne le plus souvent ? Le « virage à droite » des élections 2015 est-il vérifié – ou contredit ?
Oui, le Conseil des Etats des 46 – élu au mode majoritaire, sauf pour Jura et Neuchâtel – est le plus « centriste ». On y remarque 5 UDC (+ l’indépendant Thomas Minder), 13 libéraux-radicaux, 13 PDC, 1 PBD, 1 Vert historique, 12 socialistes. L’UDC de Christoph Blocher y est la principale perdante. Oui, le Conseil national des 200 – élu au mode proportionnel, en principe – est le plus « droitier ». On y voit notamment 65 UDC, 33 libéraux-radicaux, 27 PDC, 7 PBD, 7 Verts libéraux, 11 Verts historiques, 43 socialistes (élections 2015). Sûr : ces bras de fer ont de l’avenir.