Daniel M, espion fiscal. Drôle de moment? Maurer et Sommaruga. Trump et Comey.

Le Conseil fédéral trébuchera-t-il sur l’affaire d’espionnage fiscal Suisse-Allemagne ? L’action de Daniel M se situe en 2012-2015. Alors, la Défense est pilotée par l’UDC Ueli Maurer (aujourd’hui aux Finances). Guy Parmelin lui succède. Le Service de renseignement de Markus Seiler en dépend. En 2012-2015, Justice et Police est dirigé par la socialiste Simonetta Sommaruga. Elle y est toujours. Tant le Ministère public de Michael Lauber (souvent cité) que la Police fédérale de Nicoletta della Valle y sont associés. Alors ?

 

Maurer et Sommaruga seront-ils inquiétés ? Les Verts réclament une Commission d’enquête parlementaire. Parmelin charge le juriste Thomas Fritschi de la surveillance des services de renseignement. Suisse et Allemagne promettent de ne plus s’espionner. Cette affaire tombe à un drôle de moment. Car la Suisse évolue sur le secret bancaire fiscal. Hans-Rudolf Merz (libéral-radical), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Ueli Maurer (UDC) y contribuent. En 2015, le Parlement approuve l’échange automatique – et international – de données fiscales (pour 2018). Or, Daniel M traquait ceux qui achetaient des données volées aux banques suisses. Affaire réglée ?

 

Vrai : les Conseillers fédéraux tombent rarement pour ça. Prenez la chute d’Elisabeth Kopp en 1989. Cheffe de Justice et Police, cette radicale bute sur une relation suspecte de son mari Hans. La crise des fiches flambe après. Nos services de renseignements souffriront. Aux Etats-Unis, c’est plus dur. Voyez le limogeage par Donald Trump du chef du FBI James Comey. Lui enquête sur les E-Mails d’Hillary Clinton, sur le lien entre Trump et la Russie de Poutine. Du très rude.