Où vont – « au milieu » – le PDC de Gerhard Pfister, le PBD de Martin Landolt et les Verts libéraux de Martin Bäumle ? Tous trois se tassent aux élections fédérales 2015. Depuis, PDC et PBD perdent dans plusieurs cantons. Les Verts libéraux font mieux. Mais le président Bäumle démissionne. Et Isabelle Chevalley rate le Conseil d’Etat vaudois. Elle et l’UDC Jacques Nicolet – soutenus par les libéraux-radicaux PLR – sont battus par Béatrice Métraux (Verte historique) et Cesla Amarelle (socialiste). Ce « milieu » a des atouts. La présidente Doris Leuthard est PDC, l’ex-ministre Eveline Widmer-Schlumpf PBD. Alors ?
Pire ! Ces partis « du milieu » peinent à s’unir. Le PDC, sous Christophe Darbellay, tente de les rassembler. En 2007-2011, PDC et Verts libéraux gèrent – avec les Evangéliques – un groupe parlementaire commun. En 2012, PDC et PBD esquissent une coopération. Mais, en 2014, le PBD y renonce. Sec.
Puis, cet éloignement s’aggrave. L’avènement du « droitier » Gerhard Pfister au PDC est un signe (dès 2016). Pfister préfère se concerter avec le PLR de Petra Gössi et l’UDC d’Albert Rösti. Chez les Verts libéraux aussi, certains sont tentés par des rapprochements « à droite ». Des propos du président Bäumle y font penser. L’alliance d’Isabelle Chevalley et de l’UDC Jacques Nicolet – avec le PLR – pour le Conseil d’Etat vaudois y pousse (Isabelle Chevalley est d’origine libérale). Et pourtant ! Les ratés du « virage à droite », depuis 2015, frappent. PDC, PLR et UDC forment un front friable. A gauche, les socialistes de Christian Levrat et les Verts historiques de Regula Rytz en profitent. Curieux ?