Moutier 18 juin ! La Ville bernoise choisit entre les Cantons de Berne et du Jura. Moutier est pro-Jura depuis 1982. Mais, jusqu’à présent, elle a décidé de rester avec Berne. Les changements de territoires en Suisse, depuis l’Etat fédéral de 1848, sont peu nombreux. Le canton du Jura, longtemps bernois, est le plus important (1978, 1979). Suivra le passage de Laufon de Berne à Bâle-Campagne (1993), de Vellerat de Berne au Jura (1996). Temps forts.
Plusieurs projets échouent. Fusion Vaud-Genève (échec en 2002). Réunification de Bâle-Ville et Bâle-Campagne (échecs en 1969 et 2014). Formation d’un nouveau canton rassemblant canton du Jura et Jura bernois (échec en 2013). D’autres regroupements restent à l’état d’avant-projets ou d’idées sans lendemain (ex : Arc jurassien Neuchâtel – Jura bernois – Jura, Suisse du Nord-Ouest, Suisse centrale, Suisse orientale). Statu quo ?
Alors ? L’Etat fédéral joue-t-il un rôle stabilisateur ? Avant 1848, les modifications sont plus fréquentes. Entre 1291 et 1513, l’adhésion à la Confédération coïncide souvent avec le désir de tenir à distance l’étranger (comme l’Empire des Habsbourg). En 1803, l’Acte de médiation de Napoléon fait entrer 6 cantons (Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin, Vaud). Avant, certains étaient soumis à des cantons plus anciens. En 1815, le Congrès de Vienne – dominé par les vainqueurs de Napoléon – en ajoute 3 autres (Valais, Neuchâtel, Genève, plus l’Ancien-Evêché de Bâle, d’où sortira le canton de Jura). En 1833, Bâle-Ville et Bâle-Campagne – à la suite d’une guerre – divorcent. Bref, Moutier devient une rareté.