Ignazio Cassis ou qui ? Le nouveau ou la nouvelle ministre suisse – succédant à Didier Burkhalter – butera sur des « populismes » en formes diverses. Certains sont à la hausse. En Amérique du Nord, le président isolationniste Donald Trump – excentrique Républicain – plaide contre les immigrés. En Europe de l’Est, des tendances voisines triomphent. La Hongrie (Viktor Orban). La Pologne (Jaroslaw Kaszynski). Ou même la République tchèque (Bohuslav Sobotka). L’Union européenne pourrait sévir. Qui gagnera ?
Mais, en Europe de l’Ouest, ces « populismes » se tassent. Marine Le Pen en France (Front national). Beppe Grillo en Italie (5 Etoiles). Frauke Petry en Allemagne (afd). Norbert Hofer en Autriche (fpö). Geert Wilders aux Pays-Bas (pw). Jussi Halla-Aho en Finlande (Vrais Finlandais). Ou Nigel Farage en Grande-Bretagne (ukip). La Suisse ? L’UDC de Christoph Blocher – 29,4% en 2015 – garde la tête. Depuis, elle perd des élections cantonales, des votes fédéraux. Isolée, elle peine à concrétiser le « virage à droite » 2015. Jusqu’à quand ?
Langues ! En Thurgovie, un autre « populisme » pourrait perdre un match. Son Parlement ne supprime plus l’étude des autres langues nationales à l’école primaire (par 62 à 60). L’anglais, sinon, aurait été privilégié. Il faudra confirmer (le Parlement le 28 juin, peut-être en référendum). Pèsent lourd : les votes précédents à Saint-Gall (25 septembre 2016) et Zurich (21 mai 2017), une toujours possible intervention fédérale. Car Alain Berset est aux aguets. Et puis, qui aux Affaires étrangères ? Berset lui-même ? Peut-être la présidente Doris Leuthard ? Haletant.