Les femmes, la retraite, les salaires et l’armée. Parmelin, Sommaruga, Berset.

Alerte ! Le Conseil fédéral n’exclut pas de contraindre les femmes à servir dans l’armée ou la protection civile en Suisse. Guy Parmelin, chef UDC de la Défense, est chargé de présenter un rapport d’ici à 2020. Les effectifs sont au cœur. Selon certains, ceux de l’armée seraient menacés par le succès – par exemple – d’un service civil trop « libéralisé ». Des mesures correctives sont à l’étude. Israël et la Norvège, pour le service militaire obligatoire des femmes, sont deux modèles évoqués. Tentant ?

 

Vrai : l’égalité des droits femmes-hommes, ancrée dans la Constitution (dès 1981) et la loi (dès 1995), pourrait justifier une obligation de servir pour les femmes. Mais le maintien d’inégalités dans la vie sociale suscite des objections. Voyez les salaires. Malgré les exigences de la Constitution et de la loi, l’inégalité peine à reculer. Au Conseil fédéral, les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset ne lâchent pas prise. Mais le Collège hésite à se lancer dans des mesures contraignantes. Du coup, une minorité de gauche, le 24 septembre, s’opposera à l’augmentation de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. On ajoutera la sous-représentation tenace des femmes en politique, dans les entreprises et ailleurs. Et ce n’est pas tout. Résistance.

 

Bref, le service obligatoire des femmes n’est pas dans le sac. C’est probablement plus net pour l’armée que pour la protection civile ou le service civil. Un vote populaire fournirait des signaux. Cela dit, ce débat pourrait être une incitation à presser le pas sur les salaires et dans d’autres secteurs. Ce combat est de longue durée.