Cassis – en tête. Femmes – montées et chutes. Romands – l’embuscade.

Succession Didier Burkhalter au Conseil fédéral ! Qui peut détrôner le Tessinois libéral-radical Ignazio Cassis ? Son parti le propose comme candidat unique. Laura Sadis et Christian Vitta sont écartés. Dès l’ouverture de la succession, Cassis – chef du groupe parlementaire fédéral, médecin, proche des caisses-maladie – est perçu comme favori. Il sera dur à battre. Cassis – 18 ans après le PDC Flavio Cotti – serait le 8e Conseiller fédéral italophone. Mais le Parlement est friand de coups de théâtre. Election le 20 septembre. Gare !

 

Pression « femmes » ? Les libéraux-radicaux affichent de vrais talents. Laura Sadis (TI). Isabelle Moret et Jacqueline de Quattro (VD). Karin Keller-Sutter (SG). Christa Markwalder (BE). Mais leurs devancières subissent des destins variés. Seule Elisabeth Kopp (ZH), en 1984, coiffe Bruno Hunziker (AG). D’autres perdent. En 1998, Christiane Langenberger (VD) contre Pascal Couchepin (VS). En 2003, Christine Beerli (BE) contre Hans-Rudolf Merz (AR). En 2010, Karin Keller-Sutter (SG) contre Johann Schneider-Ammann (BE). Montées et chutes. Cela dit, des appels à des candidatures « femmes » crépitent. Ecoutez la Verte Regula Rytz, le socialiste Christian Levrat, le Vert libéral Jürg Grossen (président pressenti). Cela suffit-il ?

 

Défi « Romands » ? Pierre Maudet, Conseiller d’Etat genevois, mais visible sur la scène fédérale, se lancera-t-il ? L’homme se concentre sur les élections cantonales 2018. Le cas échéant, il pourrait être le concurrent le plus redoutable pour les Tessinois. Mais ni Isabelle Moret ni Jacqueline de Quattro, les deux Vaudoises, ne seront sous-estimées. Simple embuscade ? Avantage Suisse italienne ?