Ignazio Cassis ! Le favori à la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral, c’est ce Tessinois. Il pilote le groupe libéral-radical du Parlement. Mais d’autres noms surgissent. Tessin : la « Weltwoche » de l’UDC Roger Köppel – proche de Christoph Blocher – lance le patron d’UBS Sergio Ermotti, Laura Sadis et Christian Vitta ont leurs partisans. Vaud : Jacqueline de Quattro et Olivier Français sont intéressés, Isabelle Moret réfléchit. Fribourg : Jacques Bourgeois, directeur de l’Union suisse des paysans, est évoqué. Genève : Pierre Maudet parle peu. La présidente Petra Gössi exclut une candidature unique. Election le 20 septembre. Surprises ?
Attention, ce Parlement est indocile. Lui peut élire des candidats « sauvages ». Exemples ? Hans Peter Tschudi (socialiste 1959). Roger Bonvin (PDC 1962). Willi Ritschard, Hans Hürlimann et Georges-André Chevallaz (socialiste, PDC et radical – 1973). Otto Stich (socialiste 1983). Samuel Schmid (UDC-PBD 2000). Eveline Widmer-Schlumpf (UDC-PBD 2007). Stich « tombe » Lilian Uchtenhagen), Widmer-Schlumpf Christoph Blocher. Chocs historiques. Des candidatures doubles ou triples réduisent-elles les désaveux ? Parfois, oui.
Mieux ! Ce Parlement peut chercher des Sages hors de ses rangs. Prenez Hans Schaffner (radical 1961), Ernst Brugger (radical 1969), Ruth Dreifuss (socialiste 1993), Ruth Metzler (PDC 1999), Micheline Calmy-Rey (socialiste 2002), Widmer-Schlumpf enfin. D’autres quittent le Parlement avant l’élection (Ritschard, Stich, René Felber, socialiste 1987). Ermotti, Sadis, Vitta, de Quattro, Maudet et d’autres peuvent donc espérer. Oui, ce Parlement est capable de tout.