Réforme des retraites du 24 septembre, qui attaque ? A deux mois, les « droites » hostiles – UDC, libéraux-radicaux PLR, organisations patronales – hésitent-elles ? A l’UDC, Christoph Blocher se concentre contre l’Union européenne (« NZZ am Sonntag », 23 juillet). Au PLR, l’équipe de Petra Gössi s’occupe d’abord de la succession Didier Burkhalter du 20 septembre au Conseil fédéral (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 21 juillet). Enfin, PLR et UDC douteraient de la volonté des grandes organisations patronales de lutter (« SonntagsZeitung », 28 mai). Curieux ?
Et pourtant ! Cette réforme est acceptée de justesse par le Conseil national (nettement par le Conseil des Etats). Une minorité « de gauche » romande s’oppose aussi. Pourquoi ne pas foncer ? Le 26 août, l’assemblée de l’UDC en dira plus. La réforme propose – par exemple – une hausse de l’AVS, de la TVA et des cotisations, une baisse du 2e piler, la retraite des femmes à 65 ans. Alors ?
Les ralliements à la réforme intimident-ils ? Qui dit « oui » ? Alain Berset, le Conseil fédéral et une majorité du Parlement. Mais aussi le centre-gauche, l’Union suisse des paysans de Markus Ritter (PDC) et Jacques Bourgeois (PLR), « Pro Senectute » présidée par Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), la Conférence des directeurs cantonaux des Affaires sociales et son futur président Martin Klöti (PLR de Saint-Gall), l’Alliance F. Des chefs patronaux comme Christophe Reymond (Centre patronal VD) ou Gottlieb Keller (Roche). Enfin, un sondage donnerait 60% de « oui » contre 28% de « non » (« Schweiz am Wochenende », 1er juillet). Attention, tout reste ouvert.