Trois pôles – chez les libéraux-radicaux – se disputent la succession Didier Burkhalter du 20 septembre au Conseil fédéral. Le pôle « italophones », emmené par le Tessinois Ignazio Cassis, mène le jeu. Laura Sadis et Christian Vitta y ont des amis. Le pôle «femmes », piloté par la Vaudoise » Isabelle Moret, lutte. Jacqueline de Quattro (VD) et Laura Sadis (TI) y ont leurs adeptes. Le pôle « hommes romands », symbolisé par le Genevois Pierre Maudet, assume une tâche délicate. D’autres figures influentes n’y ont peut-être pas dit leur dernier mot. Jacques Bourgeois (FR, Directeur de l’Union suisse des paysans). Olivier Français (VD). Benoît Genecand ou Christian Lüscher (GE). Alors ? Coup de théâtre ?
Question : la succession Burkhalter ébranle-t-elle la bataille du 24 septembre sur les retraites ? Les libéraux-radicaux, opposés à cette réforme, en sont-ils démobilisés ? Ignazio Cassis et Isabelle Moret, concentrés sur leurs candidatures, manqueront-ils aux adversaires (« Le Temps » du 7 août) ? Suspense.
Vrai : un vieux sondage suggère un « oui » (60%/28%, « Schweiz am Wochenende », 1er juillet). Le camp UDC-PLR-patrons du « non » se fissure. Pour le « oui », on repère des chefs patronaux (ex : Blaise Matthey, Christophe Reymond), l’Union suisse des paysans (PDC Markus Ritter, PLR Jacques Bourgeois), Pro Senectute (PBD Eveline Widmer-Schlumpf), des acteurs « femmes » (ex : Alliance F, Commission fédérale, Femmes socialistes), la Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales, etc. Mais une minorité de gauche refuse. Et l’UDC de Blocher siège le 26 août. Prudence.