Quelle pression « femmes » ? La succession du libéral-radical Didier Burkhalter de ce 20 septembre au Conseil fédéral fascine. Doris Leuthard, Conseillère fédérale PDC, fait un geste pour les femmes (« NZZ am Sonntag », 13 août). Martin Landolt, président du PBD de l’ex-ministre Eveline Widmer-Schlumpf, choisit la Vaudoise Isabelle Moret (« Blick », 14 août). Petra Gössi, présidente du PLR, y est sensible, mais juge légitime l’inscription du Tessinois Ignazio Cassis sur le « ticket ». A gauche, les préférences se diviseraient entre Isabelle Moret et le Genevois Pierre Maudet. Aïe ?
Autre obstacle ? Certains, avec l’UDC Guy Parmelin au Gouvernement dès 2015, s’interrogent sur les chances d’une 2e voix vaudoise. Mais deux Zurichois (dont Moritz Leuenberger, Christoph Blocher, Ueli Maurer), puis deux Bernois (Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann) siégeront côte à côte. Alors ?
Cette pression « femmes » grandit doucement. Elisabeth Kopp (1984-1989) ouvre la voie à Ruth Dreifuss (1993-2002), Ruth Metzler (1999-2003), Micheline Calmy-Rey (2002-2011), Doris Leuthard (dès 2006), Eveline Widmer-Schlumpf (2007-2015) et Simonetta Sommaruga (dès 2010). Puis, elle faiblit. Micheline Calmy-Rey est remplacée par Alain Berset (2011), Eveline Widmer-Schlumpf par Guy Parmelin (2015). Pour de prochaines successions, les promesses sont incertaines. Le retrait de Laura Sadis (TI) ou Jacqueline de Quattro (VD) est-il définitif ? Les « quotas » de régions linguistiques (article 175 de la Constitution) comptent-ils plus que les « quotas » de genres (échec d’une initiative en 2000) ? Le combat continue.