Curieuse, l’opposition des libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi à la réforme des retraites du 24 septembre ? Un peu. Car, en 1947, c’est le Conseiller fédéral radical Walther Stampfli qui fait triompher l’AVS. Soleurois, issu du groupe Von Roll, partisan du dialogue social, Stampfli entretient de bonnes relations avec les chefs syndicaux. En 1976-1982, d’autres radicaux – Jean-Pierre Bonny, Ernst Brugger, Fritz Honegger – bâtissent l’assurance-chômage. En 2004, Pierre Triponez – radical encore, directeur de l’USAM – joue un rôle décisif dans le déblocage du congé-maternité. Pas mal, non ?
A d’autres moments, ces libéraux et ces radicaux – fusionnés en 2009 – sont moins à l’aise en politique sociale. Années 1993 : la cohabitation entre le radical Kaspar Villiger (Défense, Finances) et la socialiste Ruth Dreifuss (Intérieur) est parfois conflictuelle. 1995 : Dreifuss fait certes gagner la 10e révision de l’AVS. Mais Villiger tente d’en freiner l’essor – comme sur l’indice mixte d’adaptation des rentes (selon « Bund » et « Tages-Anzeiger »). 2003-2011 : les règnes des PLR Pascal Couchepin et Didier Burkhalter aux Assurances sociales connaissent des hauts et des bas. Curieux, vraiment ?
Tamedia ! Le groupe de presse Supino-Coninx – « Tages-Anzeiger », « 24 Heures », « Tribune de Genève », etc – rationnalise. Deux rédactions nouvelles traiteront de thèmes suprarégionaux (Suisse, monde, économie, sport). Les dirigeront : Ariane Dayer à Lausanne (pour la Suisse romande) et Arthur Rutishauser à Zurich (pour la Suisse alémanique). Sans licenciement. La fusion des rédactions de « 20 Minutes » et du « Matin », elle, serait plus douloureuse. Crise ?