Cassis et la cocaïne. Maudet et les « sans-papiers ». Moret et la famille. Que fait l’UDC?

 

Ignazio Cassis et Pierre Maudet – candidats ce 20 septembre à la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral – prennent-ils des risques ? Le Tessinois ouvre un débat passionné sur une légalisation sous conditions de produits de la cocaïne. Le Genevois, lui, est l’un des promoteurs en Suisse d’une régularisation de certains étrangers « sans-papiers ». Pour des élus libéraux-radicaux, ce sont des coups d’audace. Mais ce sont aussi des thèmes sensibles dans la droite du Parlement en général et à l’UDC en particulier. Alors ?

 

Jusqu’à présent, une majorité UDC semble pencher vers Cassis plutôt que vers Maudet. A écouter l’UDC argovien Ulrich Giezendanner, la position de Cassis sur la cocaïne pourrait pousser deux tiers de ses amis à bifurquer vers Maudet. Mais la régularisation des « sans-papiers » les fera peut-être hésiter. La Vaudoise Isabelle Moret en profitera-t-elle ? Elle, c’est sa politique offensive en matière familiale qui la distinguerait. Mais, là encore, le camp UDC pourrait tousser. Drôle ?

 

Sûr : les libéraux-radicaux de Cassis, Maudet et Moret ne sont pas alignés sur l’UDC. Sur des points essentiels, ce sont de faux alliés. On y ajoutera l’Europe, la politique internationale, l’immigration, des « thèmes de société », etc. Vrai : il leur arrive aussi de faire cause commune. La composition du Conseil fédéral est leur plus important terrain d’entente. Le PLR, grâce à l’UDC, peut redevenir ainsi l’arbitre du Gouvernement. Leur refus commun de la réforme des retraites du 24 septembre est le prochain test. Gare !