Suisse chahutée. Réforme Berset et succession Burkhalter. Combien de voix?

Alain Berset ! Le Conseiller fédéral socialiste est l’un des héros de la bataille du 24 septembre pour la réforme des retraites. Ce combat précède de peu sa présidence 2018 et suit de près l’élection, ce 20 septembre, du successeur du libéral-radical Didier Burkhalter à l’Exécutif. Si Pierre Maudet (GE) dit un « oui » critique à la réforme, Isabelle Moret (VD) et Ignazio Cassis (TI) répondent « non ». La Suisse pourrait en sortir chahutée.

 

Oui, les appuis à la réforme Berset valent le coup d’œil. Conseil fédéral et Parlement sont derrière elle. La Conférence des Evêques suisses (Commission Justice et Paix) s’y joint. S’ajoutent des partis (PDC, Evangéliques, PBD, Verts libéraux et historiques, socialistes), des organisations sociales (ex : syndicats, Pro Infirmis, Pro Senectute), l’Alliance F, l’Union des villes suisses, les Directeurs cantonaux des Affaires sociales. De célèbres retraités se lancent (ex : PBD Eveline Widmer-Schlumpf, socialistes Ruth Dreifuss, Christiane Brunner). Des milieux patronaux osent (ex : Blaise Matthey, Christophe Reymond, Suisses romands surtout, des Alémaniques aussi, l’Union suisse des paysans). Cela suffira-t-il ? Car les opposants sont de droite (UDC, PLR, patrons) et de gauche (Suisse romande d’abord). Rude affaire.

 

Jusqu’à présent, le « virage à droite » de 2015 se concrétise peu. Avec la présidente PDC Doris Leuthard, les socialistes Alain Berset et Simonetta Sommaruga, les PLR Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin (remplaçant la PBD Eveline Widmer-Schlumpf), on continue. Les 20 et 24 septembre peuvent changer ça. Gare !