Vengées, Laura Sadis et Isabelle Moret? Morte, la retraite à 67 ans? Creusons!

Les femmes ! Ce sont donc elles – le 24 septembre – qui auraient fait chuter la réforme des retraites d’Alain Berset, du Conseil fédéral et d’une courte majorité du Parlement (sondage Tamedia du 26 septembre). Bref, la hausse de 64 à 65 ans de leur retraite serait moins indolore que certains l’espéraient. On y ajoutera peut-être de trop faibles compensations, de trop modestes impulsions en faveur de l’égalité des salaires femmes-hommes ou de l’engagement de travailleurs âgés sur le marché. Du coup, les femmes seraient vengées de l’éviction, le 20 septembre, de Laura Sadis ou d’Isabelle Moret de la course au Conseil fédéral. Car, à la fin, c’est le Tessinois Ignazio Cassis qui empoche la partie.

 

Alors ? Est-ce la mort définitive d’une élévation à 67 ans de la retraite des femmes et des hommes. « Définitive », ce serait trop dire. Certes, des sondages la donnent perdante. Mais l’allongement de l’espérance de vie y pousse. D’ailleurs, une majorité de gens la verrait venir (sondage Tamedia du 27). Paradoxe ? Cela dit, pour y arriver, il faudra faire de vrais progrès sur l’acceptation des travailleurs âgés et sur l’égalité des salaires femmes-hommes. Les efforts proposés – respectivement – par Johann Schneider-Ammann, Simonetta Sommaruga ou Alain Berset devront être poursuivis. Fermement.

 

Cette pression « femmes » contre la réforme des retraites du 24 étonnera certains partisans du « oui ». Mais elle est souvent productive. Suffrage féminin (1971). Egalité des droits femmes-hommes (1981). Egalité dans le mariage (1985). Une leçon.