Qui pilote un parti? Cran de Levrat. Montée de Aeschi et Walti. Rareté de Blocher.

Qui pilote un parti ? Voyez l’UDC. Le Zougois Thomas Aeschi – candidat malheureux au Conseil fédéral – devient chef de groupe parlementaire. Il rejoint le président (le Bernois Albert Rösti) et deux Conseillers fédéraux (le Zurichois Ueli Maurer, le Vaudois Guy Parmelin). Mais le vrai patron, pour beaucoup, reste le stratège zurichois Christoph Blocher (ex-Conseiller fédéral et national). Le fondateur Rudolf Minger – un Bernois – occupait une position voisine. Rareté. Car le pouvoir, en Suisse, est souvent dispersé.

 

Ailleurs, les influences se partagent. Libéraux-radicaux ! Le nouveau chef de groupe Beat Walti (Zurich) voisine avec la présidente Petra Gössi (Schwyz), les Conseillers fédéraux Johann Schneider-Ammann (Berne) et Ignazio Cassis (Tessin). Socialistes ! Le président Christian Levrat (Fribourg) cohabite avec le chef de groupe Roger Nordmann (Vaud), les Sages Simonetta Sommaruga (Berne) et Alain Berset (Fribourg aussi). Même tableau pour les Verts historiques (Regula Rytz BE, Balthasar Glättli ZH), les Verts libéraux (Jürg Grossen BE, Tiana Angelina Moser ZH) ou le PBD (Martin Landolt GL, Rosmarie Quadranti ZH). Spécial, le PDC ? Le président Gerhard Pfister (Zoug) et le chef de groupe Filippo Lombardi (Tessin) tirent-ils « à droite » ce parti « centriste » ? La Conseillère fédérale Doris Leuthard (Argovie) domine-t-elle toujours ? Qui y gagne ? A creuser.

 

Sûr : le président socialiste Levrat ose aller à contre-courant. Lui plaide pour une reconnaissance étatique de l’Islam démocratique (« SonntagsZeitung », « Le Matin Dimanche », 19 novembre). Il prend ainsi le contre-pied des interdits (minarets, burqa). Du cran.