« No Billag » à la hausse. Leuthard et Marchand au défi. Cas Buttet, cas Weinstein.

57,3% de oui ! 34,4% de non ! L’initiative « No Billag » du 4 mars – pour l’abolition de la redevance radio-télévision – serait gagnante (sondage Marketagent, « Le Matin Dimanche », « Sonntagszeitung », 3 décembre). Pour ses adversaires, la survie du service public SSR, de 13 télévisions régionales et de 21 radios locales serait en péril. Chez les personnes sondées, on y croit moins (39,4% prédisent la fin de la SSR, 48,9% non). Autre curiosité, ces personnes, en majorité, semblent satisfaites des programmes. Etonnant ?

 

Avertissement ! Les votes fédéraux sur la radio-télévision sont passionnés. Il en faut trois pour un article dans la Constitution (non en 1957 et 1976, oui en 1984). Quant à la nouvelle perception de la redevance, elle est acceptée de justesse (en 2015, grâce à Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Fribourg, Grisons, Bâle-Ville). Pour Doris Leuthard (Conseillère fédérale), pour Jean-Michel Cina et Gilles Marchand (président et directeur SSR), ce 4 mars sera torride.

 

Yannick Buttet ! Les appels à la démission du démocrate-chrétien se multiplient. Que lui reproche-t-on ? En Valais, le harcèlement à son domicile d’une ex-maîtresse (avec plainte pénale). A Berne, des gestes déplacés sur des femmes. Doit-on évoquer le producteur de cinéma Harvey Weinstein ? Car l’Américain, selon des témoignages, faisait chanter ses victimes (en clair : services sexuels contre promotion de carrière). Cela dit, les actes du Valaisan – Conseiller national et président de commune estimés – dérangent. Ils cadrent mal, par exemple, avec ses positions restrictives sur le mariage et la société. Pour le PDC, parti de la famille en recul, quel enjeu !