No Billag – Leuthard, Berset et le destin. Protestants, catholiques – quel pouvoir?

Doris Leuthard – ce 4 mars 2018 – peut-elle sauver la Société suisse de radio-télévision (SSR) et les médias régionaux ? De premiers sondages donnent gagnante l’initiative « No Billag » pour l’abolition de la redevance. La médiatique Argovienne est l’une des rares personnes capables, peut-être, d’inverser la tendance. En 2018, elle cède la présidence au Fribourgeois Alain Berset, qui a une bonne image. Mais aucun Sage n’est infaillible.

 

« No Billag » peut-elle casser la Suisse ? Car la SSR, dès 1931, est une actrice-clé de la solidarité. Sa péréquation, favorable aux minorités, soude la Suisse. Du coup, elle consolide l’Etat fédéral de 1848 et ses composantes (armée, Poste, CFF, AVS, routes nationales, etc). Le lancement dans les années 1980 des radios-télévisions régionales – Leon Schlumpf ! – complète l’édifice. Temps fort. Au mieux, la suppression de la redevance peut réduire à l’insignifiance la SSR et ces médias régionaux. Quels autres financements ? Un recours accru à la publicité assommerait la presse écrite. Tout le reste est incertain. Ce 4 mars, la Suisse fait face au destin.

 

500 ans après la Réforme ? 41,5% de protestants, 37,5% de catholiques et 12,5% « sans confession » se partagent le Conseil national, 19,6%, 58,7% et 13% – respectivement – le Conseil des Etats (« Neue Zürcher Zeitung », 12 décembre). Rappel : le nouveau Conseil fédéral compte 3 catholiques (Leuthard, Berset, Cassis), 3 protestants (Maurer, Schneider-Ammann, Parmelin) et une « sans confession » (Sommaruga). A creuser ?