Doris, Simonetta et le pouvoir. Langues, genres et quotas rigides. Querelle.

Femmes-Hommes ! Une manifestation fédérale plaide pour un meilleur équilibre en politique. La Verte Maya Graf, auteure d’une initiative parlementaire, fonce. Une nouvelle initiative populaire est suggérée. Aux élections 2015, les femmes seront 2 sur 7 au Conseil fédéral (sommet 4), 7 sur 46 au Conseil des Etats (sommet 11), 64 sur 200 au Conseil national (sommet à ce jour). Minoritaires, donc.

 

2000 ! L’initiative des « quotas » échoue. Elle est lancée dans le sillage de la non-élection de Christiane Brunner au Conseil fédéral en 1993 (Francis Matthey renonce, Ruth Dreifuss gagne). Seules 7 Conseillères fédérales – sur 117 Sages – seront élues (Elisabeth Kopp, Ruth Dreifuss, Ruth Metzler, Micheline Calmy-Rey, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf, Simonetta Sommaruga). Mais 7 sur 35 depuis le suffrage féminin de 1971. Des quotas rigides divisent. Car des personnes régulièrement élues pourraient être évincées. Aïe ?

 

Un modèle, les langues ? Depuis 1848, le Parlement – sans quotas rigides – élit 117 Sages d’une manière quasi-proportionnelle. 73 Alémaniques (dont Maurer, Leuthard, Sommaruga, Schneider-Ammann). 35 Romands (dont Berset, Parmelin). 8 Tessinois (dont Cassis). 1 Romanche (Calonder 1913-20). Au début, aucun canton ne peut occuper plus d’un siège. Depuis 1999, la Constitution exige sobrement : « Les diverses régions et les communautés linguistiques doivent être équitablement représentées au Conseil fédéral ». UDC, Verts historiques et libéraux, eux, seraient à la hausse, socialistes, PDC et PBD à la baisse, les libéraux-radicaux stables (sondage Tamedia, 12 janvier). Bon pour les femmes ? A voir.