Davos et la Suisse ouverte. L’UDC et la Suisse fermée. Trump et l’ironie.

Suisse ouverte ? Le Forum économique mondial, les 23-26 janvier à Davos, y ressemble. L’Américain Donald Trump et le Français Emmanuel Macron, faux jumeaux, y brilleront. Mais la concurrence, avec l’Européen Jean-Claude Juncker, la Britannique Theresa May, l’Italien Paolo Gentiloni, le Canadien Justin Trudeau, l’Indien Narendra Modi ou l’Israélien Benjamin Netanyahu, par exemple, sera rude. 70 chefs d’Etat et de Gouvernement, 340 ministres et 1900 patrons seront là. 5 des 7 Conseillers fédéraux, dont le président Alain Berset, aussi. Bref, Klaus Schwab et le Norvégien Borge Brende, son nouveau « bras droit », frappent fort. Exploit.

 

Suisse fermée ? La nouvelle initiative UDC contre la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l’Union européenne la rappelle. Christoph Blocher (stratège UDC), Albert Rösti (président UDC) et Lukas Reimann (ASIN) en sont trois acteurs. Abrogation en deux temps. D’abord, par une négociation avec l’Union. Sinon, de manière unilatérale. A première vue, les chances de cette initiative sont aussi bonnes que celle de 2014 « contre l’immigration de masse ». Rusé, le Parlement réussira à en rendre l’application quasiment indolore. Pour la nouvelle initiative, ce pourrait être plus délicat.

 

Ce choc entre Suisse ouverte et Suisse fermée sera dur. En face, l’« Opération Libero » – opposante à la 2e initiative UDC contre les étrangers criminels en 2016 – promet une contre-récolte de signatures (thème : « Liberté de la Suisse en Europe »). Mais quoi ! A la Suisse ouverte de Davos, on invite aussi des adeptes de la fermeture comme l’Américain Trump. Ironie ?