ATS et médias en crise. Redevance pour tous. Si Leuthard, Marchand et Cie triomphent.

Médias en crise ? La possible chute de l’initiative « No Billag » contre la redevance radio-télévision, ce 4 mars, est l’une des rares bonnes nouvelles. Deux sondages la donnent perdantes (oui 40%, non 59%, Tamedia, oui 38%, non 60%, GFS-SSR, 19 et 26 janvier). Les trois, voire les quatre régions linguistiques, feraient chorus. Bref, radio et télévision – service public SSR compris – souffleraient. Ailleurs, les signaux sont maussades. L’Agence télégraphique suisse (ATS) relance sa grève. Pascal Broulis, Conseiller d’Etat vaudois, intervient. Les tirages et les ressources d’une partie de la « presse papier » sont à la baisse. Quant aux prometteurs diffuseurs sur Internet, leur rentabilité n’est pas toujours prouvée. A consolider.

 

Que faire ? L’extension des bénéficiaires de la redevance – au-delà de la radio-télévision – est une piste. L’ATS – service public en 3 langues – s’impose. Toutefois, un versement de 2 millions de francs dès 2019 n’est pas incontesté (« Le Temps », 30 janvier). Certains journaux « papier » et diffuseurs « en ligne » pourraient y figurer. Voyez ces précédents. Aide fédérale à la baisse des tarifs postaux de la presse. Coopération pour la publicité – avec Admeira – entre Ringier, Swisscom et la SSR. C’est-à-dire : un acteur privé, deux acteurs publics (mais Jean-Michel Cina, président SSR, émet des réserves). Son ouverture à d’autres groupes pourrait adoucir les critiques. Il y a d’autres pistes.

 

Gare aux risques ! Une extension des aides publiques peut menacer l’indépendance des médias. Il y faut donc des garde-fous. Et puis, si Doris Leuthard, Jean-Michel Cina, Gilles Marchand et leurs alliés écrasent « No Billag », ce 4 mars, que se passera-t-il ? Hum !