Poutine et Xi Jinping – « hommes forts »? Suisse de Berset – contre-modèle?

Xi Jinping en Chine ! Vladimir Poutine en Russie ! Le goût de l’« homme fort » habite 2 des 5 puissances permanentes du Conseil de sécurité de l’ONU. Il se retrouve chez d’autres acteurs importants comme la Turquie d’Erdogan, la Corée du Nord des Kim, l’Iran des chefs islamiques et ailleurs. Cette tendance, en 2018, reste forte.

 

La Suisse d’Alain Berset, elle, est insensible à l’« homme fort » – comme à la « femme dominante ». Cela se vérifie dans l’ancienne Confédération de 1291 comme dans l’Etat fédéral de 1848. Ce pays décentralisé y est peu propice. Certains candidats finissent mal. Le Zurichois Hans Waldmann (1435-1489). Le Grison Jürg Jenatsch (1596-1639). Le Conseil fédéral collégial à 7 personnes est dissuasif, lui aussi. Voyez la célébrité des Sages. Elle se limite souvent, même pour ceux de grand talent, au canton d’origine. Le Tessinois Giuseppe Motta ou le Bernois Rudolf Minger comptent parmi les exceptions. D’autres, comme Max Petitpierre (NE), Willi Ritschard (SO) ou Adolf Ogi (BE encore), par exemple, pourraient les rejoindre. Mais le Parlement évince Christoph Blocher (ZH). Les généraux Guillaume-Henri Dufour (GE) et Henri Guisan (VD) tiennent plutôt bien.

 

Vrai : plusieurs démocraties historiques s’arrangent pour limiter le règne de leurs grands hommes. Aux Etats-Unis, Franklin Roosevelt est élu 4 fois. Depuis, on revient à 2 mandats – au plus. En Grande-Bretagne, les électeurs congédient le vainqueur de la guerre Winston Churchill. En France, certains se lassent de Charles de Gaulle. Héroïques ?