Donald Trump ! Christoph Blocher ! Les vedettes « populistes » de la politique sont-elles les sauveuses d’une presse « papier » à la peine ? Aux Etats-Unis, la présidence Donald Trump donnerait des ailes à des quotidiens comme le « New York Times » ou le « Washington Post » (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 9 avril). Tous deux sont critiques à l’égard de Trump. Jeff Bezos d’Amazon rachète le second en 2013. D’autres titres y gagneraient. Tendance durable ?
En Suisse, le politicien-entrepreneur UDC Christoph Blocher et ses amis croient au « papier ». Avec des bémols. La « Basler Zeitung », dont Blocher est co-propriétaire, serait à vendre. Mais il s’intéresse à des journaux gratuits, à d’autres titres. Ses proches contrôlent la « Weltwoche » de Roger Köppel, convoiteraient la presse Ringier (« Blick », « SonntagsBlick », « Blick am Abend »), tentent en 2014 d’imposer le « blochérien » Markus Somm à la libérale-radicale « Neue Zürcher Zeitung », cherchent le contact avec le groupe « Tamedia » de la famille Coninx-Supino. Blocher lui-même est un acteur choyé des médias.
Coïncidence ? Ce 4 mars, Blocher et son UDC soutiennent l’initiative « No Billag » pour l’abolition de la redevance et d’un soutien public à la radio-télévision – SSR de service public en tête. Avec d’autres, Blocher et l’UDC veulent rétrécir cette SSR indépendante. Certes, le 4 mars, « No Billag » échoue (71,6% de non, 4 langues et 26 cantons unis). Malgré cela, la pression reste forte. Baisse de la redevance. Plafonnement de la part SSR (à 1,2 milliard de francs). Plan d’économies (à 100 millions). Ce combat continue.