Schneider-Ammann, Leuthard, images contraires. Femmes, le péril masculin.

Johann Schneider-Ammann comme Doris Leuthard ? Le Bernois libéral-radical – comme l’Argovienne démocrate-chrétienne – quitte le Conseil fédéral d’ici à 2019. Tout les sépare. Né en 1952, élu en 2010, Schneider-Ammann divise. Orateur inégal. Fâché avec l’Union suisse des paysans pour ses projets de libre-échange. Inquiété pour évasion fiscale dans son ex-entreprise Ammann, pour corruption au Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO). Mais son bilan est bon. Chômage faible. Industrie en forme. PLR à la hausse (16,4% en 2015). Qui s’y retrouve ?

 

Doris Leuthard, c’est tout le contraire. Née en 1963, élue en 2006, son charisme est exceptionnel. Ses succès sont nombreux (sortie lente de l’énergie nucléaire, projets ferroviaire et routier, 2e tube routier au Gothard, initiative « No Billag » anti-radio-TV balayée). Ses échecs sont rares (vignette autoroutière, résidences secondaires). Mais son PDC perd (11,6% en 2015). Qui comprend cela ?

 

Ces deux successions favorisent-elles des femmes ? Au PLR, Karin Keller-Sutter (SG) et Petra Gössi (SZ, présidente PLR) sont têtes d’affiche. Mais on surveillera Martin Schmid (GR), Andrea Caroni (AR). Au PDC, Viola Amherd (VS, ex-présidente de Brigue) a des appuis. Suivent Silvia Steiner (ZH), Elisabeth Schneider-Schneiter (BL), Brigitte Häberli (TG). Mais on suivra de près Walter Thurnherr (AG, actuel Chancelier), Gerhard Pfister (ZG, président PDC), Konrad Graber (LU), Pirmin Bischof (SO), Stefan Engler, Martin Candinas (GR). D’autres. Ce Parlement – qui élit les Sages – est à majorité masculine. Sa fibre « féministe » a des ratés. Attention !