« Italie », plus « Allemagne » que « France »? Ailleurs, la Suisse de Berset?

Italie ! Après les élections du 4 mars, il faut deux bons mois aux 5 Etoiles de Luigi Di Maio et à la Ligue de Matteo Salvini pour un accord. Giuseppe Conte en piste ? Allemagne ! Après le 24 septembre 2017, il faut près de six mois aux chrétiens-démocrates, CSU et socio-démocrates pour un contrat. Angela Merkel bien en selle ? France ! Toute crise, ici, serait étouffée dans l’œuf. 23 avril et 7 mai 2017 : élection du président Emmanuel Macron (En Marche). Edouard Philippe sur orbite. 11 et 18 juin : élection du Parlement. Bref, « Italie » serait plus « Allemagne » que « France ». Non ?

 

Et la Suisse est ailleurs. Les fondateurs de 1848 inventent – peut-être – un système capable de résister à toutes les crises. Le peuple élit le Parlement. Qui choisit 7 Conseillers fédéraux. Et c’est à ces 7 de gouverner. Car le pouvoir y est collégial. Qu’ils soient 7 radicaux (comme en 1848). Ou de 4 partis rivaux (PSS Berset et Sommaruga, UDC Maurer et Parmelin, PLR Schneider-Ammann et Cassis, PDC Leuthard). Impossible, les crises ?

 

Il y a des alertes. Arthur Hoffmann en 1917 (impliqué dans une paix séparée Allemagne-Russie). Jean-Marie Musy en 1934 (autoritaire, il tente de marchander son maintien). Marcel Pilet-Golaz en 1944 (Staline et les Alliés le pressent). Paul Chaudet en 1966 (affaire « Mirage »). Elisabeth Kopp en 1989 (en cause Hans Kopp). Il y a aussi ces non-élections « sensibles » (ex : 1983 Lilian Uchtenhagen, 1993 Christiane Brunner, 2003 Ruth Metzler, 2007 Christoph Blocher), ces désaveux populaires (ex : Europe 1992, immigration 2014). Le système résiste. Mais frémit.