Genève – Pierre Maudet, libéral-radical. Vaud – Nuria Gorrite, socialiste. Bâle-Ville – Elisabeth Ackermann, Verte. Ils sont au moins trois – sur 26 – les cantons suisses à se doter d’une présidence longue de Gouvernement. Faut-il ajouter la dizaine de cantons à « Landammann » (cf. Wikipédia) ? La présidence y est renforcée à des degrés variés. Argovie, Soleure, Schwyz et Zoug sont les plus peuplés. Suivent Uri, Obwald, Nidwald, Glaris, les deux Appenzells (AR et AI). Villes et communes s’y lancent aussi (maires, syndics, présidents, etc). Mais ces présidences, souvent, cohabitent avec une pratique collégiale du pouvoir. Quand même.
Confédération ? Alain Berset – Fribourgeois et socialiste – est président 2018. Toute tentative de prolonger le mandat au-delà d’une année se heurte à des refus. Au XIXe siècle, le Parlement aime propulser à la présidence ses Sages préférés. D’autres n’y accèdent que rarement. Ou jamais. L’égalité s’impose vers 1920. Chaque Sage préside quand ses collègues plus anciens ont présidé en sa présence. Le Parlement n’y déroge plus guère. Pourquoi ? Le partage de la Suisse en 4 langues ? L’élargissement progressif du Conseil fédéral à plusieurs partis – 4 aujourd’hui ? Peut-être.
Bref, cantons et communes osent faire ce que l’Etat fédéral ne tente plus. Vrai : Bâle-Ville, Vaud et Genève, comme les cantons à « Landammann », sont unilingues. Cela facilite. Féministes, Bâle-Ville et Vaud placent Elisabeth Ackermann et Nuria Gorrite. A Genève, c’est Pierre Maudet, le mieux élu. Le voyage d’Abou Dhabi – avec promotion de l’aéroport – ne le déstabilise pas. A suivre ?